Voilà bientôt un an que nous vivons une pandémie sans précédent. Nos équipages croisent toute l’année en Bretagne, aux Scilly, en Irlande, en Écosse, aux Canaries, aux Açores et aux Antilles. Entre confinement, déconfinement, (re)confinement, couvre feu… qu’en est-il de la navigation en temps de crise sanitaire.
Des protocoles de bon sens liés à la crise sanitaire Covid-19
Tout comme le bon sens marin, la navigation en temps de crise sanitaire s’organise et s’anticipe. Pour vivre normalement et prendre du plaisir à bord, nous appliquons à la fois les recommandations « des terriens » et notre retour d’expérience acquis depuis mars 2020.
A bord, vous trouverez certes du gel hydro-alcoolique, des mouchoirs et des masques à usage unique. Mais nous savons tous qu’au beau milieu de l’océan les risques de contamination diffèrent.
Pour les stages côtiers, d’une durée de 3 ou 4 jours, nous restons à proximité des côtes, donc proches d’un port pour débarquement éventuel d’un équipier présentant des symptômes. Si d’aventure un équipier est infecté, il sera isolé du reste de l’équipage, en attendant son débarquement.
Les tests de dépistage ne sont pas obligatoires mais nous les demandons toutefois pour les stages d’une durée de 7 jours et au delà pour le large (hauturier, transat, course…).
La mise en place du pass sanitaire depuis l’été 2021 est également une mesure de protection supplémentaire contre le virus.
Navigation en temps de crise sanitaire
Lorsque vous vous présentez pour un embarquement, chaque membre de l’équipage applique les gestes barrières, les distances de sécurité et signe une déclaration de décharge en ce sens : le virus peut-être présent à bord comme il est peut-être amené de l’extérieur. Les contacts entre marins sont proscrits – mains serrées, accolades, bises – et un contrôle de température est effectué sur chaque équipier.
Chaque équipier embarque avec un sac individuel dédié, stocké dans votre cabine, dans lequel il y a un masque lavable ou plusieurs masques chirurgicaux. Prévoir également une bouteille de gel hydro-alcoolique identifiée à son nom et des mouchoirs à usage unique.
Pour tout ce qui est lavage de mains, nous préconisons le savon, moins toxique et tout aussi efficace. Une fois à bord, il n’y pas d’obligation de porter un masque qui reste à la convenance de chacun, ainsi que le port de gants. La distanciation sociale reste d’actualité, le pied de pilote étant 1m. Il est également recommandé de privilégier le côte à côte plutôt que le face à face lors de conversations, des repas, etc. Il faut éviter également l’échange de matériels ou d’équipements, y compris pour les cigarettes ou briquets.
Au quotidien, l’organisation du bord prévoit un nettoyage régulier avec un produit désinfectant des surfaces de contact. Les bouteilles d’eau sont propres à chacun et marquées du nom de son équipier. Lors d’un débarquement en escale, nous retrouvons le protocole terrien, avec port du masque obligatoire en plus des gestes barrières, des distances de sécurité et d’éventuels couvre feu. Selon les zones de navigation, des protocoles spécifiques peuvent également s’appliquer.
Quoi qu’il en soit, dites vous que naviguer en temps de crise sanitaire est un confinement volontaire… Bon vent !